Paris 2024 : Glass Partners Solutions engagé aux côtés de Perle Bouge dans la course à l'or olympique
Glass Partners Solutions a décidé d’être l’un des partenaires majeurs de l’athlète Perle Bouge pour l’aider dans sa quête de l’or olympique lors des Jeux Paralympique qui se dérouleront à Paris du 28 août au 8 septembre 2024. La rameuse de 43 ans au palmarès long comme le bras* revient sur ce nouveau défi olympique, sans doute le dernier comme compétitrice.
Quel est le secret de votre longévité ?
Il y a eu la contre-performance lors de JO de de Tokyo en 2020 qui m’a fait me remettre en question. Je n’aime pas rester sur un échec, alors je me suis remobilisée. Mon ancien collègue a également repris les rames à l’international ce qui a été une autre source de motivation. Et puis j’aime le sport, la compétition. On a les Jeux Olympique chez nous. C’est chouette de boucler la boucle en 2024 à Paris.
L’objectif est toujours d’aller chercher cette médaille d’or ?
C’est la seule médaille qui me manque puisque j’ai déjà eu le bronze et l’argent. C’est chouette de se fixer des objectifs dans la vie. J’ai fait un bon début de saison au niveau individuel. J’ai battu le record du monde sur 500 mètres et sur 2000 mètres à l’ergo. Sur la condition physique c’est déjà bien. Ensuite, les Jeux sont comme toutes les compétitions sportives, il faut être le meilleur le jour J à l’instant T. Parfois il y a des belles surprises, parfois il y a des déceptions, en tous les cas on s’entraîne et on fait le maximum pour être le plus performant. On est dans une catégorie très dense, ça ne va pas se jouer à pas grand-chose. Bien évidemment je m’entraîne tous les jours pour gagner cette médaille d’or. Mais aujourd’hui je suis déjà fière de mon palmarès. Je veux au moins vivre ces Jeux à la maison avec le public français, ma famille, mes partenaires, toutes les personnes qui nous entourent.
Quelles sont les étapes de la préparation jusqu’à Paris 2024 ?
Je vais avoir un détachement plus important dans mon travail pour avoir des phases de récupération plus importantes qui sont des moments importants et qui font partie de la performance. Ensuite, il y a tout un chemin de sélection d’ici 2024. Pour résumer les étapes, il y a un test sur ergomètre pour voir la capacité physique individuelle, puis un test sur l’eau des championnats de France individuel en bateau court. La composition des bateaux est constituée au début de la saison internationale et la grosse échéance de l’année ce sont les championnats du monde. C’est là que l’on qualifie le bateau pour les JO. Il faut être dans les six premiers. Une fois le bateau qualifié, il faudra ensuite se qualifier à titre individuel pour faire partie de l’équipage pour les JO.
Dans cette préparation, est ce facile de trouver des partenaires ?
Ça demande du temps, mais ma priorité reste l’entraînement. C’est vrai qu’aujourd’hui on aurait besoin d’être accompagné pour notre organisation au-delà du sportif. D’un côté j’ai la chance d’avoir une prise en charge au niveau fédéral. Localement j’ai l’impression que l’handisport est soutenu et va l’être encore. Aujourd’hui je viens de signer un gros partenariat avec Glass Partners Solutions et je suis très heureuse. C’est super d’avoir cette même reconnaissance que peuvent avoir les athlètes olympiques valides. Pour nous c’est la plus belle des reconnaissances d’être considéré avant tout comme des sportifs de haut niveau.
En quoi l’argent des partenaires peut vous aider dans votre préparation ?
C’est divers et varié. Il sert à acheter du matériel, avoir son propre bateau, ses propres rames, faire des déplacements, si je dois m’entraîner par exemple en dehors des stages fédéraux avec mon collègue à Paris. Ça permet surtout de se préparer sans avoir ce stress de se dire est ce que je peux payer mon loyer et le reste. Je ne prends pas sur mes fonds propres qui me permettent de payer mon loyer et de faire des choses.
Le regard sur l’handisport a-t-il changé au fil des ans ?
Le regard sur le handicap a énormément évolué. Pour moi 2012 et les JO de Londres ont vraiment marqué un tournant. Les Anglais venaient voir de la performance aux Jeux et pas des handicapés. On a vraiment vécu ces jeux comme une reconnaissance des athlètes paralympiques. En 2024 on a la chance d’avoir les Jeux à Paris avec un même logo. La parole de Tony (Estanguet) qui dit « une seule et même équipe ». Les médias s’y intéressent. Le grand public s’y intéresse. J’ai plutôt un regard optimiste. Ce que j’espère surtout, c’est que ces jeux soient un tremplin et pas un point final. Il faut que ça continue derrière à permettre aux athlètes de haut niveau à performer. Je pense qu’on a pris un petit peu de retard par rapport à d’autres nations. Actuellement ça se professionnalise vraiment. L’état et les institutions ont mis de l’argent sur le haut niveau. On est bien parti et j’espère que l’on ne prendra pas un virage dans le mauvais sens après les jeux. Mais je suis plutôt optimiste.
Paris 2024 sont vos derniers Jeux Olympiques ?
Paris 2024, c’est beaucoup d’engagement. Je n’aime pas le mot sacrifice parce que quand on est sportif de haut niveau on fait des choix de vie, et vivre les jeux c’est un choix, une opportunité qu’on nous laisse. S’entraîner tous les jours n’est pas un sacrifice sinon je ne le ferai pas, c’est aussi du plaisir. Au niveau des Jeux il y peu de chances que j’aille au-delà de Paris 2024. On vieillit et il faut aussi laisser la place. J’ai envie de transmettre par la suite.